Dames de cœur

Publié le par Nafanole

Le rugby rassemble et transcende, c’est aussi le cas des supporters et en l’occurrence des supportrices. Car si le statut de conjointe, épouse, femme, copine, régulière de joueur, peut s’avérer totalement différent selon les caractères, il est amusant de constater comment un simple fait de jeu peut ramener tout ce beau monde à un état primitif, notamment lors d’échanges de bons procédés.

 

La poissonnière : Souvent surnommée, parfois insultée, jamais inquiétée, « Ça » ou « La Poissonnière » peut être assimilée à une femme selon les occasions, mais jamais lors d’un match de rugby... Passant clairement son temps à vociférer contre l’arbitre, les adversaires et certains coéquipiers de son peigne fion de mari, elle n’en demeure pas moins une sacrée cliente dès lors qu’il s’agit de vider un pichet de bière, une quille de Ricard voire un pot de mayonnaise. En résumé cet échantillon du panel reste un tantinet insupportable, et son Gros lard de mari sera toujours « le plus guerrier » malgré sa fâcheuse tendance à tomber les ballons, tout comme les verres de Riflon à l’apéro.

 

La Novice : Lorsque l’Atrupine, comme nous la surnommerons, débarque dans un stade pour la première fois, l’aspect de son visage peut être comparé à celui qu’elle a fait, ou qu’elle fera, le jour de sa première coloscopie. Formatée à l’image du rugbyman version Dieu du Stade, tristement persuadée que son mari n’est qu’un cas isolé, la déception fait vite place au soulagement, notamment lors de la sortie des vestiaires. Soulagement de courte durée cependant dès lors que le match débute, car même si les matchs de Top 14 restent un fardeau pour l’Atrupine, force est de constater que les commentaires de Thomas Lombard et la palette Canal lui permettent de ne pas se noyer dans la complexité des règles. Dès le premier regroupement, elle comprend que l’après-midi risque d’être très long…  Hédoniste de nature, elle prendra le problème avec philosophie, persuadée qu’il s’agit là du premier test pour sauver son couple et reviendra à la charge le weekend suivant.

 

L’assidue ou passionnée : L’assidue est l’évolution légitime de la novice, sauf si elle baigne dans le monde ovale depuis sa plus tendre adolescence… Lorsque plusieurs assidues se rencontrent et forment un groupe, le statut peut vite basculer à celui de passionnée : La tribune devient leur domaine, le rugby leur passion, leurs mecs restent la bonne excuse pour venir au Stade. Mais lorsque le niveau de bébou d’amour chute de manière exponentielle, une passionnée se doit de rester fière et de ne pas évacuer cette frustration en cherchant des excuses sur le terrain, auquel cas le statut de poissonnière peut rapidement faire surface, pas évident.

 

La jamais là : Egale à elle-même, le rugby c’est pas son truc, elle s’emmerde pas, elle vient pas. L’autre Peigne fion peut toujours revenir avec la gueule éclatée, c’est pas faute de l’avoir prévenu, il se démmerde et au pire il appelle sa mère…

Pour certains joueurs cependant, la jamais-là peut s’affirmer comme une bonne excuse pour justifier un célibat auprès des copains, manière de pas perdre la face hein. #Séminaires…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article